A Epinal, la Caverne des sorciers ensorcèle ses clients

Freddy Simon et son neveu Antoni Simon ont ouvert en 2019 la Caverne des sorciers à Epinal. Depuis, la clientèle afflue pour découvrir les trésors tout droit sortis de l’univers d’Harry Potter : balais volants grandeur nature, chaudrons ou encore peignoirs à l’effigie des maisons de Poudlard, la fameuse école de sorcellerie inventée par J.K. Rolling. 

Les deux gérants ne manquent pas d’imagination. Dès le début de l’aventure, ils ont créé un escape game à l’étage de la boutique pour varier les plaisirs. « Certains clients viennent de Besançon ou de Vesoul pour le découvrir. Evidemment il y a l’achat de goodies mais l’escape game amène encore une autre sorte de clientèle », se félicite Freddy Simon. C’est lui qui a créé les décors, imaginé les énigmes. L’homme de 38 ans adore imaginer des concepts. Il ne compte plus le nombre d’idées qui traversent quotidiennement son esprit et reconnaît qu’il aime « monter le projet, puis en faire un autre ».  Il prévoit d’ailleurs très prochainement une « Murder party », dont le scénario bouillonne encore dans sa tête. Son neveu ajoute : « Le bar en bois que vous voyez à l’arrière du magasin, il l’a entièrement bricolé pendant un des confinements. » 

L’épopée spinalienne dans le monde d’Harry Potter n’était pourtant pas au programme, initialement, pour Freddy et Antoni. L’oncle et le neveu habitaient du côté d’Annecy et le premier manageait une trentaine de chauffeurs routiers en Suisse. Il le reconnaît, « quitter un emploi en Suisse c’est diviser son salaire par trois ». Mais suite à des problèmes de santé, l’homme avait dû changer radicalement de cap « Il m’est arrivé de prendre un job où j’étais toute la semaine sur la route, sans voir ma femme et ma fille. Aujourd’hui j’ai un autre confort de vie », confie-t-il. 

Passionné du monde des sorciers, le collectionneur a eu l’idée d’en faire une boutique. « Ça a commencé par le remplissage d’une chambre d’amis chez moi, puis d’une autre pièce et à un moment c’était ou bien ouvrir une boutique ou bien divorcer », plaisante-t-il, une tasse Gryffondor à la main.  Grand bien lui en a pris, puisque désormais la boutique tourne à plein régime. Son neveu Antoni gère la boutique depuis l’ouverture en 2019, avec une certaine fierté. « J’avais à peine 19 ans et j’avais quitté l’école en classe de première. C’est une vraie opportunité », explique-t-il dans un sourire. 

Récemment la fine équipe a mis au point, en partenariat avec la brasserie de la Madelon à Saint-Etienne-lès-Remiremont, un jus de citrouille. Il s’en est déjà écoulé 10000 exemplaires. Le magasin a aussi entièrement renouvelé son escape game pour que les habitués y trouvent du renouveau. Les deux hommes le savent : pour faire tourner la boutique, il faudra plus qu’un coup de baguette magique.